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LES MURS SONT NOS PEAUX.

 

Co-réalisé avec Clément Lo Hine Tong,

dans le cadre d'un atelier intitulé "Le cinéma et le poème urbain" dirigé par Sylvain George. 

Paris, janvier 2014.

Musique : 

Daniel Johnston - Devil Town

Kelela - Cherry Coffee

La ville est comme nous, la ville est humaine, avec ses moments de calme, ses moments de crises, avec son intimité. 

Au début, on la déteste. 

On la haït pour sa froideur, sa saleté.

Elle apparaît comme un géant qui nous enferme et nous étouffe.

Au début, elle nous oppresse. 

Mais au fur et à mesure des images, on l’adopte.

Ou plutôt on accepte qu’elle fasse partie de nous.

On ne se révolte plus, on accepte son pouvoir de contrainte.

On l’aperçoit de plus en plus humaine : la ville aussi a ses habitudes, la ville aussi dort, et la ville aussi peut nous rassurer, nous bercer.

La ville est un monstre vivant, mais on avoue quand même sa beauté, et on finit par admirer sa puissance. 

 

La représentation d’une passion.

Un amour intense, irraisonné et violent entre l’homme et la ville.

Cette ville que l’homme a mis tant de temps et d’ardeur à enfanter et qui maintenant le surpasse.

Une ville qui sans l’homme ne serait née et qui disparaîtra inévitablement avec lui.

Qu’ils se détestent, dans tous les cas, ils savent que sans l’un, l’autre n’est rien.

C’est comme si notre film s'était construit seul, qu’on ne faisait que le nourrir d’images et que, petit à petit, il parvenait à nous montrer ce qu’il voulait nous dire. C’est comme si la ville avait dévoilé qui elle était à travers le regard de la caméra. Je cherchais à la filmer avec un peu de haine et de dégoût, pour qu’on la déteste comme moi je croyais la détester. Mais on ne peut pas demander à des lieux de montrer ce qu’ils ne sont pas, on ne peut pas leur faire jouer la comédie. J’ai compris la ville, et le rapport que j’entretenais avec elle, en la filmant je crois. 

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